L’émotion, en note de bas de page ?

Avant toute chose, je précise que je n'ai pas lu le livre de Dumas. Je rappelle par la même occasion, qu'un film et un livre sont deux médiums distincts qui n'ont pas de comptes à se rendre.Maintenant que c'est clair, nous pouvons parler Cinéma.La dernière tendance du Cinéma grand public est de reprendre des figures historiques et littéraires, jusqu'ici, tout va bien. Ce phénomène est aussi vieux que le septième art et nous a donné des chefs-d'œuvre comme des navets.

Le problème de ce film, au même titre que ses prédécesseurs sans pour autant être aussi médiocres que ces derniers (Eiffel, Napoléon, Les trois mousquetaires,...), c'est de vouloir à tout prix montrer les grands personnages, les grands événements, les grands dialogues,... Seulement, un livre n'est pas un film (je me répète) surtout dans le cas des briques de Dumas qu'on ne peut adapter sur grand écran intégralement en un volet. Mais que fait la richesse de la littérature ? Contrairement à l’idée générale, ce n’est pas l’histoire qui est commune à toutes les autres expressions, le propre de la littérature réside peut-être davantage dans un agencement maîtrisé de ses composantes, dans l'écriture qui mènent à l'émotion esthétique. L'histoire d'un chef- d'œuvre peut tenir sur une ligne et une même histoire doit pouvoir donner 1000 adaptations différentes !

Les cinéastes passent à côté de cette conception, ce film passe à côté des moments de silence, d’attente, d’émotions authentiques. Tout va trop vite. Oui, même un film de 2h50 peut faire du fast et du take away.On ne nous laisse pas le temps de penser, de ressentir, on nous ordonne de penser telle chose et de ressentir telle émotion à tel moment parce que la musique, entre autres, nous dicte notre ligne de conduite de spectateur !

Alors oui, il y a de belles images et c'est peut-être tout ce qui separe ce film d'un résumé Wikipédia. L'émotion est passée à la trappe, peut-être en note de bas de page ?