Un Crime de l'Orient-Express en 2017/18, comme j'ai moins de 60 ans ça ne pouvait pas me plaire. Pas de surprise c'était nul. Mais j'ai l'impression que le film est raté même pour son public ciblé.
Les spectateurs ne vont pas voir Hercule Poirot pour son langage cinématographique et personne n'attend du film qu'il ai une gestion de son espace comme Le Dernier train pour Busan pour citer un autre film enfermé dans un wagon.
Lui nier toute prétention intellectuelle m'évite surtout de parler de la (s)cène finale enrobée d'un discours moral affligeant...
Que vont-ils voir alors ?
L'intrigue ultra connue a surement quelque chose d'apaisant pour les pacemakers de nos aïeuls. Pas de stress face à une intrigue haletante et peut-être même une sensation d'intelligence : "Hey ! J'ai résolu le mystère dès l'écran titre" ou à la découverte du corps pour ceux dont la mémoire est plus faible que celle d'une disquette "Aaah, c'est celui avec les 12 coups de couteau !". Pour ces raisons le scénario n'est pas rebutant. Ok, mais assez attrayant pour déplacer les foules ? J'en doute.
Ne reste qu'une chose, les acteurs je suppose. Oui, pas besoin de vérifier, j'imagine bien les critiques de la presse généraliste s'attarder longuement sur "le casting 5 étoiles". Et c'est là le problème du film, la seule chose qu'il doit réussir dans ses médiocres ambitions il la foire. Le réalisateur Kenneth Branagh, pourtant acteur, n'a aucune idée de comment donner du beau jeu à ses spectateurs. Un comble.
Kenneth Branagh filme ses personnages (et lui-même) au plus près comme s'il voulait percer les mensonges de chacun ou une connerie du genre. Résultat Michelle Pfeiffer a faillit être éborgné par la caméra, les acteurs n'ont aucun espace pour jouer ni pour interagir entre eux et on se retrouve avec des récitations de texte face caméra, propres mais plates comme le cardiogramme de Johnny Hallyday. Nos grand-mères qui se traînent tous les dimanches au cinéma en ressortent déçues et moi je viens dire à quel point ce film est nul, un mois après sa sortie, alors que tout le monde l'a déjà oublié.
Mention spéciale au monteur, presque aussi nul que son réalisateur, qui laisse traîner en longueur des scènes alors que les acteurs se relâchent.