3/10, vraiment ?
Un ami a moi à attribué cette note. C'est pas Transformers quand même, t'exagères, lui dis-je.
Le scénario est sympa. Ok, il a plusieurs soucis de cohérence, dont principalement : si les personnages coopèrent depuis le début, pourquoi envoyer à la victime des lettres de menaces une fois qu'ils sont tous dans le train ? Plusieurs types de lettres, d'ailleurs : une avec des lettres de journal découpées et collées, style "c'est une lettre de menace des italiens", qui pourrait rejeter la faute sur les fameux italiens, sauf qu'elle est forcément créée par l'un des personnages du train puisque c'est un huis clos, et une lettre brûlée qui donne littéralement au héro la première clef du scénario, mais dont la présence n'est pas justifiable sans passer par "les personnages sont très énervés contre leur cible, donc ils font n'importe quoi, voilà voilà". Bon.
Quelques soucis de cohérence aussi : la balle tirée dans l'épaule de Poirot qui disparaît d'un coup de mouchoir, c'est limite. "C'est un médecin donc il a tiré de manière à ce que ça fasse pas mal", nous fait comprendre un des personnages. Mais bien sûr :-)
Le titre de cette critique est là pour souligner la lourdeur de certains dialogues : Hercule est bien plus narcissique que dans les livres, mais c'est sans doute par choix de la réalisation, qui nous gratifie même de la Cène comme avant-dernière scène : c'est visuellement beau mais est-ce vraiment pertinent ?
Ce film a beaucoup de problèmes et ne mérite pas 8/10. Néanmoins, je suis fatigué des étrons qui sortent au ciné sans aucun scénario et qui sont incohérents À Chaque Scène. C'est pas possible de faire des Star Wars aussi plats et téléphonés, ou de voir autant de spectateurs dire à DC et Marvel "oh oui prenez-moi pour un idiot, allez-y !". Si je suis pas content je peux aller voir d'autres films, me diriez-vous, et c'est ce que je fais. Mais en plus de ça, quand un film essaie d'avoir une intrigue, même s'il n'a pas le mérite d'avoir écrit quoi que ce soit puisque c'est du Agatha Christie à l'origine, je lui mets une bonne note, de manière à encourager passivement l'existence de ce genre d'initiative.
Je ne parlerai pas du cinéma où on l'a vu (à Aix-en-provence), qui souffrait d'un bon 50 ans de retard technologique sur le reste du pays, mais c'est pas la faute du film.