Plus brillant qu'un diamant
Merci, merci, merci...Quel soulagement qu’il en existe encore !
Il est de ces films qui ne respectent rien. Volontairement l’impolitesse et la provocation sont mises en exergue par la plus folle des pertinences pour montrer sans la quelconque exagération la grande maladie du monde actuel : la finance. Les traders vont bon train. A coups de millions derrière leur téléphone, masturbant le compte en banque de leurs clients, ils construisent un monde régit par le mensonge, la violence et la démesure, avec une culpabilité proche de zéro. Le loup de Wall Street n’est pas délirant, il n’est pas non plus arrogant, il EST tout simplement. La retranscription visuelle de la puissance puis de la débâcle de Jordan Belfort alias Leonardo Dicaprio est tout autant que la vie de cet homme, hors du commun. Il dépeint à la manière d’un combat de boxe la société telle que peu de gens peuvent la percevoir. C’est à chaque plan comme un crochet du droit qui nous percute car Martin Scorsese n’est pas ce boxeur laborieux qui mettrait au sol son adversaire au quinzième round, non, il est celui qui vous envoi au tapis dès les premières frappes comme l’aurait fait un Jack Lamotta en grande forme. Il en ressort donc un film excessif, brillamment mis en scène, qui n’a pas peur de se salir les mains pour faire jouir son spectateur pendant près de 3h, sans jamais que l’ennui ne pointe le bout de son nez.
Le résumé est simple : une grande épopée réalisée par un grand cinéaste, jouée par un grand acteur = un grand moment de cinéma.