La rencontre entre une animatrice de radio et le "lauréat" d'un jeu radiophonique.
Après "Ma femme s'appelle reviens" avec Michel Blanc, Anémone se lie ici à Gérard Jugnot, autre looser dans son genre. Ça aurait pu faire une comédie féministe bien troussée en ce sens où Bonnie n'est séduite que par les étreintes de Ferdinand, qu'elle juge par ailleurs assez lamentable. C'est le quart d'heure américain comme annoncé.
Malheureusement, le sujet de Jugnot et Philippe Galland -ce dernier, bien piètre metteur en scène- est faible. Il n'a que le mérite de mettre au premier plan Anémone, dont l'énergie et le tempérament comique, en fille sexy et flashy, sont évidents. La comédie ne doit qu'à elle de conserver un minimum d'attrait. Surtout que son partenaire Jugnot, en traine-misère malchanceux, est relativement terne. La relation compliquée et épisodique entre les deux personnages peut faire sourire parfois, dans le ton et l'esprit des comédiens et auteurs du Splendid. C'est bien insuffisant au regard d'une réalisation sans la moindre idée ou personnalité et de seconds rôle médiocres (Martin Lamotte, en garagiste véreux)
, échappe au néant). Surtout, les moeurs de la radio, le milieu où Bonnie fait carrière, aurait pu prendre un caractère satirique mais il n'en est rien et cet arrière-plan reste insignifiant (en dépit du personnage branché de Jean-François Balmer, grotesque).