Nouveau film d'animation chez DreamWorks s'inscrivant dans ce qu'il y a techniquement de plus abouti, où la forme sublime sert un propos profond.
Ici, Roz, le robot échoué sur une île sauvage, symbolise la tension entre la technologie, la nature et l'humain. Ce voyage initiatique, d'abord marqué par la rigidité de l'intelligence artificielle, devient une quête de conscience et d’identité, explorant la coexistence possible entre ces forces apparemment opposées.
Le film interroge avec finesse la place de la technologie dans notre écosystème, suggérant qu'une intégration éthique et respectueuse de la nature est non seulement possible, mais nécessaire pour l'avenir de l'humanité. La rencontre de deux mondes, deux êtres, souvent à l'opposé chez Chris Sanders (Dragon, Les Croods), émane ici d’une tension entre instinct et programmation, entre l'animal et la machine.
La différence, thème central, est traitée avec une grande sensibilité. Rejetée au départ par les animaux pour son altérité, Roz et l'oiseau incarnent cette peur instinctive face à ce qui est étranger. Ce rejet, écho des préjugés humains, montre comment l’incompréhension engendre l’isolement. Mais, à travers l'empathie, l’apprentissage mutuel et l'accomplissement de soi,
Nos deux héros s'intègrent, transformant leurs différences en force. Cette métaphore de l’altérité enrichit le récit, prônant l'acceptation et la collaboration comme clés d’un vivre-ensemble harmonieux, dans une société multiculturelle.
En arrière-plan, l'atmosphère sombre et les lois brutales de la nature rappellent la fatalité animale.
En somme, tout est réfléchi !