Allo maman Robot

Vendredi dernier, il a fallu être fort.

Il a déjà fallu convaincre quelqu'un d'aller voir un film d'animation Dreamworks sans passer pour ce mec qui est resté bloqué dans une imitation de l'âne de Shrek depuis ses 8 ans et ne veut pas lâcher l'affaire.

Mais il a surtout fallu être fort pour cacher ses larmes à la fin du film parce qu'on l'a déjà dit plusieurs fois : ici ça pleure pas.

Il a fallu être fort car tous les sujets abordés dans Le Robot Sauvage m'ont touché en plein coeur.

Carte Mère

Un robot se retrouve sur une île hostile dépourvue de présence humaine, elle y fait la rencontre d'un oiseau nouveau-né et se donne pour mission de le faire grandir.

Après une première partie assez intense en action, le film commence véritablement avec la rencontre entre Roz et le bébé Joli-Bec trop mignon. Mais qu'est-ce qu'il m'arrive à écrire ça ?

Un robot, c'est peut-etre tout ce qu'on attend d'une mère. Qu'elle puisse répondre à toutes nos questions avec fermeté et certitudes, qu'elle puisse tout nous apprendre et nous faire voler de nos propres ailes. Coup du sort, même les robots en sont aussi incapables. C'est cette quête constante de perfection pour un robot qui ne rate jamais une tache qui fait mouche.

Un récit universel sur la parentalité, je ne sais pas quel parent pourrait sortir indemne de ce film.

A ceci s'ajoute un humour assez unique dans les films pour enfants : les blagues sur la mort. Totalement osé de faire des blagues sur une mère qui espère que son gosse finisse mangé par les prédateurs ou qu'un des personnages principaux aient envie d'en manger un autre pour faciliter la tache du robot. Des doses d'humour donc bien senties, dans un film qui ne rate pas grand chose à part peut-etre la facilité du "on est tous amis finalement qui qu'on soit".

Un film pour toute la famille qui m'a totalement touché et que je recommande à tous.

La virilité sort de mon corps, je grandis, je suis de plus en plus touché par les récits sur la parentalité. Les larmes coulent inévitablement à la dernière scène. La vieillesse est un naufrage...