L’influence de ‘Le Samouraï’ de Jean-Pierre Melville a traversé les décennies : ‘Ghost Dog’ de Jim Jarmusch, ‘A Bittersweet Life’ de Kim Jee-woon ou encore ‘Drive’ de Nicolas Winding Refn sont autant d’hommages évidents. Et force est de constater que le film n’a rien à envier à son héritage.
Avant ‘Le cercle rouge’, le réalisateur prouve déjà qu’il excelle en limitant au strict minimum les dialogues. Pour cela, il met en scène Alain Delon en tueur à gage professionnel, solitaire et mutique. De l’assurance mesurée à l’acceptation de la fatalité, l’acteur livre une prestation impeccable aux variations subtiles. Face à lui, François Périer est également excellent en chef de police convaincu aux méthodes radicales.
Le scénario n’est pas tout à fait original, mais le récit ne fait aucun faux-pas. Rythmé par une bande-originale de qualité, mis en scène avec une sobriété adéquate et narré avec clarté : le thriller est particulièrement efficace.
Un grand film français.