De tous les trips de Bergman, c’est peut-être le seul qui me parle un temps soit peu. Comme quoi, on en dira ce qu’on voudra, en sortant un temps soit peu du réel concret, on touche parfois davantage d’universalité et d’intemporalité. Seulement voilà, même si l’histoire de ce Septième Sceau m’a intéressé, et même certaines scènes disposent d’un véritable charme, je dois bien avouer que certaines longueurs m’ont une fois de plus haché mon plaisir. Est-ce que j’attendais des techniques de narration moderne dans un film des années 1950 ? Bien sûr que non. Je ne peux d’ailleurs pas en vouloir à ce « Septième sceau ». Mais bon, malgré tout la réalité est là. Quand on est habitué à faire du cyclisme avec un vélo en fibre de carbone, récupérer le bicloune de Louison Bobet fait vite mal au mollet au bout de quelques kilomètres. Pas trop de plaisir jouissif pour moi donc, même si malgré tout je dois bien reconnaître, pour quelques minutes, une satisfaction intellectuelle réelle à connaître ce classique du cinéma.