Life is a bitch. Pas besoin de bosser à France Télécom pour le savoir. Et dès les premières images, Ingmar prévient: des nuages noirs, un oiseau de mauvais augure qui barre le ciel... on est pas là pour rigoler.
De retour de croisade, Max (von Sidow) a les boules. Il s'est cassé le cul loin de chez lui pour un Dieu auquel il ne croit plus des masses et, à peine rentré, c'est la Mort qui pointe le bout de son nez... Au moins aimerait-il avoir une petite explication avec le barbu en question. Du coup, le croisé tente de gagner du temps, histoire de profiter de la campagne suédoise (tiens, encore un road-movie de Bergman?) avec son fidèle Gunnar, écuyer érudit, croisement improbable entre Bill Murray et Titus Pullo. Rythmée par l'épidémie de peste qui ravage le pays, la balade est rarement bucolique... Reste le plaisir de déguster quelques "Fraises sauvages" en bonne compagnie.
Le message est simple. Profites, te fais pas chier à trop réfléchir ou à croire en quelque chose. Il te tombera toujours une saloperie sur la gueule, façon "Destination finale" en un poil plus raffinée. Pas besoin de compter les membres proches de sa famille et de noter combien sont déjà mort (punaise Guillaume, t'es un tordu quand même), il suffit de profiter des petites choses. Hakuna matata, en somme.