Premier film ukrainien, Le Serment de Pamfir, est un véritable tour de force, surtout si on songe aux difficultés des débuts du tournage (c’était encore la période du Covid) et du montage final menacé (Kiev bombardé).
On songe immédiatement à des cinéastes russes contemporains comme Lonista ou Zviaguintsev (habitués aux sélections internationales), mais l’œuvre de Dmytro Soukholytky-Sobtchouk est une expérience encore beaucoup plus immersive. C‘est un peu comme si on se retrouvait dans un film des frères Dardenne, qui suit au plus près son personnage, mais dont l’implacable trajectoire se voit transcendée par une captation virtuose, proche d’un Alfonso Cuarón. Nature et flolklore ne sont plus seulement des éléments de décors, ils deviennent tangibles, palpables, et participent pleinement de cette tragédie antique.
Bref, un beau thriller naturaliste... qui laisse des traces.