Les scènes s'enchaînent sans être correctement réalisées, les scènes d'actions ou de nuit sont illisibles à cause de la passion de Yates pour les filtres. L’exécution n'a aucune honte sur les effets kitchs (d'autant plus s'ils peuvent être roses) et le scénario ne lésine pas sur les clins d’œils inutiles et exaspérant qui alourdissent le tout (trouver le juste milieu dans sa mythologie entre ramener trop de choses - de manière beaucoup trop symboliques pour ne pas être invraisemblable ni renvoyer à la petitesse de l'univers - et inventer des nouvelles choses superflues - qui ne racontent rien en elles-mêmes) ni sur le pouvoir de l'amour (mais alors sans aucun recul).
Le scénario de celui-ci est aussi chaotique que celui du précédent pour une histoire encore plus prétentieuse... Tous les personnages semblent occupés par un même sous-scénario qui n'est je pense jamais introduit, dont on se fiche un peu, dont on ne comprend pas l'importance soudaine pour aboutir à une résolution qui se veut très surprenante, et certainement le vrai point de départ de cette série de film, mais qui est juste une paresse d'écriture, tellement elle est grossière, et même incohérente avec le reste de la saga (ou alors tout le monde l'a mystérieusement oublié). Mais bon au vu du traitement prévu pour Grindelwald, on ne sera plus à une incohérence près. Deux personnages, féminins, qui auraient pu être intéressants voient leurs scènes complètement sacrifiées par mise en scène ou par le montage qui s'éparpille.
Les analepses à Poudlard sont de l'ordre de la fan-fiction, alors que sur la première scène j'ai cru qu'ils allaient essayer quelque chose sur le sentiment de revenir à l'école en temps qu'adulte 10 ans maintenant, revoir les couloirs, les salles de classes, ses anciens professeurs (ah mais non, la scène dure quelques petites minutes et s'achève sur un dialogue pour expliquer le scénario...)
Les références à l'homoérotisme de la relation Dumbledore-Grindelwald sont absolument génantes tellement ils n'assument pas tout en le surlignant, aucune ambigüité, aucun sous-texte, juste plein de niaiserie.
Pleins de personnages placés dans la saga mais qui servent à rien ici, à savoir : Paris (la tour Eiffel partout, pourquoi ?), Dumbledore, Nicolas Flamel, Maledictus, le frère Dragonneau, Yusuf Kama et (presque) Grindelwald.
Katherine Waterston toujours aussi appréciable !
Pour résumer, une rectification ou une coda (de 2h15 !) au film précédent (sérieusement, ce film se passe quelques mois après le précédent alors que l'intégralité de ces cinq nouveaux films doit traiter 19 ans au total) histoire de rectifier l'univers avant que les vraies choses commencent, pas sur d'avoir réellement envie de suivre le reste maintenant. La lourdeur et le vide de celui-ci ne rendent que plus appréciable la simplicité et les strudels du précédent