Les Gardiens de la galaxie par Kroakkroqgar
Après ‘Guardians of the Galaxy’, l’incapacité des studios Marvel à se renouveler devient franchement décevante. A peu de choses près, le blockbuster suit le même schéma que ‘Avengers’, sans les super-héros déjà connus du public. La rencontre des personnages et leurs frictions, la formation de l’équipe face à un ennemi invincible, la quête d’une relique pour vaincre, et enfin une happy end en explosions. Certes, le résultat est divertissant, mais on ne peut s’empêcher de se sentir léser.
Par ailleurs, on peut également regretter que l’univers de science-fiction proposé soit un peu trop désordonné, surtout pour une œuvre de ce format. On connaît les grandes lignes des personnages, des factions et des planètes en présence, mais le film ne prend jamais le temps de s’intéresser vraiment aux races extra-terrestres présentées et à tout ce qui fait la cohérence d’un monde. Pourquoi Ronan bat Drax aussi facilement, d’où vient Groot, comment Yondu peut-il posséder une arme aussi puissante sont autant de questions que le film ne prend même pas la peine de maquiller.
Heureusement, ‘Guardians of the Galaxy’ propose deux angles d’attaques pour sauver ce scénario pauvre. Le premier, déjà exploité dans ‘Iron Man’, c’est l’humour. On retrouve dans le film quelques situations comiques (Drax qui réconforte Rocket en lui caressant la tête), certaines gags sont amusants (la jambe du cul-de-jatte), mais on ne rit tout de même jamais aux éclats. Le personnage de Groot relève le niveau avec ses mimiques, même si le procédé est plutôt enfantin. On aurait apprécié que les subtilités humoristiques soit plus nombreux, comme le cliché de la ronde debout. Dans l’ensemble, le film reste sympathique, et n’est jamais lourd, mais il n’atteint pas non plus les éclairs de génie de ‘Iron Man 3’.
La deuxième réussite de ‘Guardians of the Galaxy’, c’est sa bande-originale. De l’entrée pétardante sur « Come and Get Your Love » de Redbone au générique sur « I Want You Back » des Jackson 5, l’ensemble des morceaux pop qui accompagnent le récit apporte la fraîcheur dont le film avait besoin. On regretterait presque qu’elle n’ait pas été uniquement constituée de ce genre de morceau, dans la mesure où le réalisateur n’a pas de difficulté à les intégrer intelligemment au récit.
Un divertissement du même acabit que ‘Avengers’.