Quatrième long métrage inspiré de l’univers Marvel à sortir dans les salles en cinq mois (après les derniers volets de Captain America, Spider-Man et X-Men), Les Gardiens de la galaxie est sans doute le pari le plus audacieux de Marvel Studios. Sans stars à l’affiche ( ou presque ) - sinon celles cantonnées à des rôles vocaux-, ce blockbuster estival est l’adaptation, en 3D, d’un comic book paru en 1969, dont la notoriété ne dépasse pas le cercle de quelques initiés. À l’heure où Hollywood ne mise que sur des franchises clairement identifiées, c’est plutôt gonflé ! D’autant que cette production budgétée à 170 millions de dollars a été confiée à un réalisateur méconnu, James Gunn, et prend pour héros… des antihéros ! Une double prise de risque, donc.
Hors-la-loi de l’espace, Star-Lord (Chris Pratt) est un aventurier qui rappelle le contrebandier Han Solo. Après avoir dérobé un orbe, un globe au pouvoir mystérieux, il est traqué par des chasseurs de primes et le puissant Ronan. Pour survivre, il est contraint de faire équipe avec quatre aliens : Gamora, considérée comme la femme la plus dangereuse de la galaxie (Zoe Saldana qui, après le bleu de la Na’vi d’Avatar, arbore ici une peau verte), Rocket Raccoon, un raton laveur teigneux qui parle et manie les armes à feu (Bradley Cooper lui prête sa voix en VO), Groot, un arbre géant doublé par Vin Diesel, et enfin Drax le destructeur, un colosse interprété par l’ex-champion du monde de catch, Dave Bautista.
Le côté space opera, la variété des créatures (et de leur aspect), l'humour percutant des dialogues ramèneraient presque trente-sept ans en arrière, quand on découvrait les aventures intergalactiques d'une poignée de rebelles contre l'Empire et son sinistre führer, Dark Vador...
Le film fait un carton dans le monde entier, " malgré " sa liberté de ton et son originalité, qu'il doit peut-être au choix de son metteur en scène : non pas un pyrotechnicien gros bras façon Michael Bay ; plutôt un vrai amoureux du cinéma de genre, James Gunn
Ce space opera déjanté offre des séquences d’action hallucinant. Les effets spéciaux sont soignés, la bande-son, constituée de très cools hits seventies. Bref, ce spectacle mené tambour battant procure un réel plaisir. Et s’impose comme un bon en-cas avant le plat de résistance : l’épisode VII de Star Wars réalisé par J. J. Abrams. Une suite des Gardiens de la galaxie est déjà prévue pour 2016. Du pur fun en prévision !!!