Une comédie dramatique particulièrement émouvante du québécois Denys Arcand, sorte de suite indirecte du "Déclin de l'empire américain", dont sont issus une partie des personnages, plus âgés d'une vingtaine d'années.
"Les invasions barbares" est centré sur la fin de vie de Rémy, brouillé avec son fils Sébastien depuis longtemps. Ce dernier débarque toutefois de Londres, quand il apprend l'avancée de la maladie de son père, bien décidé à lui offrir des conditions de vie décentes pour ses dernières semaines.
Sébastien finit par prendre contact avec une jeune héroïnomane, afin que celle-ci permette à Rémy d'apaiser ses souffrances, par le biais du produit.
Ces trois acteurs, respectivement Rémy Girard (bourru mais attachant), Stéphane Rousseau (épatant), et Marie-Josée Croze (bouleversante) sont pour beaucoup dans la réussite du film.
Ils sont rejoints au casting par toute la bande d'anciens universitaires du "Déclin de l'empire américain", amis de Rémy, que Sébastien appelle à la rescousse pour offrir à son père quelques ultimes moments de bonheur partagé.
La réunion de ces anciens, esprits brillants et libertaires, est l'occasion de réflexions existentielles et de saillies verbales souvent hilarantes.
"Les invasions barbares" brasse ainsi de nombreux thèmes, du sens de la vie à la relation filiale, en passant par l'euthanasie, l'amitié et le deuil, en alternant humour et gravité sans faute de goût.
Un petit chef d'œuvre du cinéma de la Belle Province