Soyez snob
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Le propos de Gomes est très directe : il ne peut pas parler d'autre chose que du Portugal. Il ne sait pas, il n'y arrivera, il se sent comme possédé d'une mission en tant que réalisateur, celle de parler du Portugal.
Sauf qu'il est idiot et froussard. Alors il ne sait pas trop par où commencer. Il parle des marins, c'est importants ils sont droit dans la crise, puis d'autre gens aussi qui font des choses utiles. Mais il ne sait pas trop comment. Alors, il fuit, tout simplement. Littéralement : il laisse son équipe et court.
C'est là tout le génie du film, c'est admettre que face à un problème de cet ampleur, on a surtout envie de fuir. Admettre que prendre de la hauteur ce sera surtout tout perdre de vue. Alors comment faire ? Le conte, la voilà la solution. Et zou, c'est parti pour les milles et une nuit, dans une sorte de drôlerie burlesque qui nous sert de refuge.
Grand écart immédiat, des Hommes qui bandent, une parodie géniale des grands de ce monde et de la dette, au Bain des magnifique, documentaire sur les chômeur qui prend le temps qu'il faut, on regarde plus que l'on ne théorise.
Tout de suite on sent le rythme si particulier de ces films, son grain résolument hors du temps et des normes. Derrière cet apparente modestie aussi, se cache tout de même un projet pharaonique, celui non pas de décrire intégralement le Portugal, mais au moins de nous le faire voir en partie, par le bas. Je suis donc sorti de ce premier opus en me demandant bien où nous emmènerait tout cela…
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Créée
le 17 août 2015
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