LES OLYMPIADES, c'est un drame romantique et plutôt erotique réalisé par un Jacques Audiard en quête d'un film qui parle à la jeune génération.
Derrière une esthétique froide et pudique marquée par le noir et blanc, Audiard effleure l'intime et s'aventure dans la profondeur des personnages qu'il a construit. L'écriture de ces derniers est consciencieuse et on ressent une rigueur du réel et de l'authentique.
Cette froideur est aussi imagée par le bitume, les rues parisiennes du 13ème. Un quartier qui fait cohabiter jeunes étudiants en quête d'argent et petite communauté bobo. Cette opposition est au cœur de son récit et il s'amuse à les faire se croiser dans l'abandon charnel assumé et décomplexé dans une zone ou l'ambiguïté est consciente mais voilée.
Pourtant si le film réussit bien son travail atmosphérique, je ne perçoit jamais ce qu'il cherche à me raconter. Les multiples histoires entremêlées, racontent chacune quelque chose sans en donner une globalité finale. L'ennui me gagne par moments et si les scènes de sexe révèlent un Paris plutôt dévergondé, je ne tire rien de l'histoire.
Est-ce là le récit du laisser aller comme quête de l'épanouissement. Cela semble être le cas à travers l'une des histoires, mais tout cela reste bien trop énigmatique.