Je n'attendais pas Jacques Audiard sur ce terrain-là, d'autant moins dans la foulée de son western en terre américaine ("The Sisters Brothers") ; on imagine donc primordiale l'influence de ses co-scénaristes Céline Sciamma et Léa Mysius.
D'emblée, je me suis senti bien dans l'atmosphère des "Olympiades" (du nom d'un quartier parisien situé dans le XIIIème arrondissement), très réussi formellement à l'image de sa photo en noir et blanc, ou de la bande originale électro signée Rone.
Sur le fond, certains ont raillé la dimension bobo / bien pensante du film, qui décrit les marivaudages et les plans cul d'une bande de trentenaires métissés, avec en arrière-plan un malaise social diffus.
Il est vrai que certaines scènes apparaissent maladroites ou caricaturales, mais les personnages sont parvenus à m'intéresser, au même titre que leurs interprètes.
Authentiques dans leurs imperfections, Lucie Zhang et Makita Samba sont les nouveaux visages du film, tandis que Noémie Merlant confirme son talent singulier, et que Jehnny Beth affiche un charisme renversant.
Adaptation d'un roman graphique de l'américain Adrian Tomine, "Les Olympiades" est donc un film générationnel sensible et optimiste, que j'ai trouvé très réussi même si certains passages m'ont laissé perplexe.