Thriller français de 1977 sur lequel je suis tombée par hasard et adaptation d'un livre de Dean Koontz "La mort à la traîne" que je n'ai pas lu autant dire que je n'attendais rien de spécial de ce film.
"Les Passagers" s'avère une plutôt bonne surprise.
Alex (Jean-Louis Trintignant) vient de se marier à Nicole (Mireille Darc), cette dernière est hôtesse de l'air et se fait muter de Rome à Paris. Alors qu'elle aménage leur appartement elle demande à son époux d'aller récupérer son fils à l'école où il était inscrit dans la capitale italienne et de le rapatrier dans leur nouveau nid d'amour. Une fois les présentations faites, Alex et Marc, l'enfant, s'apprêtent à lier connaissance lors du long trajet de retour, mais c'est sans compter sur une mystérieuse fourgonnette noire qui semble les suivre et son occupant Fabio (Bernard Fresson) qui se fait de plus en plus inquiétant, jusqu'à les agresser.
Alex et Marc sont d'autant plus effrayés qu'ils ne connaissent pas cet homme, mais nous comprenons nous très vite que Fabio est lié à Nicole, enfin ne l'est plus et ça, ça lui a un peu fait péter un boulon.
Cherchez la femme...
Nous nous retrouvons au final avec un thriller aux relents de road-movie de bonne facture, les scènes de tension fonctionnant bien et les baisses de rythme étant compensées par la complicité naissante entre beau-papa et le gosse, réaliste et rendant les personnages plutôt attachant.
Les confrontations entre Alex et Fabio vous collent un peu les jetons car il faut l'avouer, s'il nous a tout l'air d'être frappadingue, le "chasseur" n'en demeure pas moins froid et calculateur. Et très déterminé.
On échappe pas à quelques clichés de l'époque avec l'inspecteur de police italien qui n'est jamais plus sûr de lui que lorsqu'il se plante dans les grandes largeurs et ses préjugés sur les homosexuels qui ne cherchent qu'à s'exprimer. D'ailleurs des homos il en voit partout : vous ne cédez pas aux avances d'une serveuse en rut, vous êtes homo - Vous portez une gourmette, vous êtes homo.
Qui plus est, le bonhomme possède de faux airs de Jean-Pierre Raffarin, c'est vous dire l'attractivité du zigue.
Bémol quant au rôle tenu par Mireille Darc qui, et je ne sais pas ce qu'il en est dans le roman, semble ici fort dispensable. Effectivement, hormis sur les motivations du tueur (mais pour cela nul besoin de la voir "physiquement") et ses deux apparitions dénudées, on ne retiendra pas grand chose de sa prestation.
Puis cette voix quasiment inexistante, forçant à tendre excessivement l'oreille pour au final ne rien entendre à ce qu'elle blablate... Je compatis, la voix qui ne porte pas je connais et on me demande de me répéter 48 billions de fois par jour, mais chez une actrice ça en devient gênant.
Mais grâce à Jean-Louis Trintignant, très bon dans son jeu et subjectivement plein de charme, et un Bernard Fresson très imprégné de son rôle et disons-le, carrément flippant, on est vite happé par ce thriller français qui réalise un très beau coup, s'inspirant il est vrai des américains (dur lors de certaines scènes de ne pas penser à Duel de Spielberg) mais sans les singer.
Vaut le coup d’œil.