Happy Days au pays d'American Graffiti.
Uchronie (les années 50 mais avec de la soupe des années 80 comme bande-son) avec Rick Moranis qui rickmoranise, Diane Lane qui tourne comme une toupie, ou un kebab, c'est comme on veut. Michael Paré en chemisette en jean, bretelles au vent, plus Jeff Stryker que jamais, Willem Dafoe qui ressemblait déjà à une pyramide et à son festival d'angles chelous et Bill Paxton et ses dents du bonheur en barman..
Des néons bleus, des rouges, des roses, des bananes capillaires en veux-tu en voilà, des mecs avec des pantalons à carreaux que tu mettrais même pas pour aller golfer, un hommage à « Mon nom est Personne » avec une collection de baffes et du mauvais goût tellement prégnant, tellement partout que ça ne peut qu'être voulu non ?
Walter Hill qui sortait de « 48 heures », buddy movie plutôt couillu car il y a Nick Nolte dedans , plonge dans le stupre bariolé de couleurs flashy, dans la variétoche à balle deux et prouve déjà, qu'il sait être d'un plan plan incroyable, entamant, paisible, sa descente consciencieuse, sa recherche de pétrole, creusant ce trou qu'on ne devrait jamais creuser. Celui de sa propre tombe.
Djieke.
(qui va se retaper « Phantom of the paradise » ou « Hedwig and the Angry Inch », s'il arrive à remettre la patte dessus, pour la peine. Na!)