Maborosi c'est l'histoire d'une jeune femme, qui croise la mort à deux reprises, grand mère, amant. A chaque fois une mort inexplicable, inattendue, presque irréelle. L'une disparaît au beau milieu de la nuit. L'autre sans crier gare, comme si de rien n'était, lors d'une journée de travail comme une autre, se souciant même d'emprunter un parapluie. C'est le deuil, la souffrance de l'âme, la culpapilité, un eventail d'émotions noirs d'encre, les plus cruelles, celles que l'on redoute tous à chaque instants. Va t'elle réussi à trouver l'apaisement face à la mer ?
La mise en scène réaliste, travaillée, dans ses moindres détails et dans ces longueurs, fait peser sur nos épaules le fardeau de cette jeune fille. Le jeu des acteurs est impeccable tout en retenu et en finesse. Malheureusement la langueur et l'inertie des scène, le manque parfois d'émotions net dans certaines réactions, et situation, rendent se film encore plus lourd et pénible qu'il ne l'est déjà. L'action est inexistante. Le quotidien se déroule sous nos yeux endormis, provocant presque une certaine indifférence vis à vis des personnages.
Deux scènes tout de même donne une dimension plus symbolique et métaphorique à ce film, celle de l'enterrement, belle procession, de créatures de noirs vêtus, célébrant leur défunt comme on célébrerai notre dieu, et celle de la révélation du conte de Maborosi, au bord du couchant, étrange par la simplicité lointaine et évasive qu' une explication fondamentale sera donnée à la protagoniste.
Un film sur le deuil, la mort et son absurdité ou seul l'intervention du divin semble être une justification suffisante aux souffrances enduré par l'humanité. Malheureusement la force du message et le cheminement du deuil son noyés, dans une avalanche de détails immobiles, manquant cruellement d'originalité et laissant de glace.