Toujours très attaché à faire des films militants contre ce qui oppresse l’esprit, Costa Gavras s’attaque avec « Mad City » au milieu de la presse, où l’objectivité est souvent sacrifié sur l’autel de l’audimat. Si le réalisateur doit ici se plier aux exigences du cinéma américain en terme de style, il n’en a pas pour autant altéré la force de son argument, qui doit beaucoup à l’interprétation lumineuse de Dustin Hoffman et de John Travolta. « Mad City » choque, révolte, invite à la distance et au sens critique, le contrat de Costa Gavras est rempli avec brio et nous sert ainsi un film de grande valeur.