Le neuvième long-métrage d'Emmanuel Mouret prend la forme d'une dramédie sentimentale en costumes, inspirée d'un texte de Diderot, dont l'intrigue évoque "Les liaisons dangereuses", mais sur une tonalité beaucoup plus légère et optimiste.
Le réalisateur marseillais peut s'appuyer sur un trio de comédiens en pleine forme, avec une Cécile de France assez bluffante dans un registre nouveau pour elle, un Edouard Baer qui joue sur du velours avec ce type de personnage, et enfin la craquante Alice Isaaz, hélas un peu sacrifiée dans un rôle longtemps muet.
Mais la vraie star du film reste la langue française elle-même, joliment mise en valeur par des dialogues soignés.
Après, l'ensemble reste trop sage, voire convenu, pour emballer véritablement, mais "Mademoiselle de Jonquières" constitue globalement un bon moment, dans une ambiance XVIIIème agréablement reconstituée, en dépit d'un budget assez modeste.