Habituée au cinéma indé et humain de Baumbach, Greta Gerwig continue dans sa zone de confort en tenant le rôle-titre de Maggie a un plan. Trentenaire célibataire, la jeune femme veut un enfant et décide de procéder à l’insémination artificielle. C’était sans compter sur sa rencontre avec John, professeur d’anthropologie marié et père de famille, de qui elle tombe profondément amoureuse.
Nous ne sommes pas loin du cinéma new-yorkais et intello de Woody Allen, pour ces saynètes ironiques, ces couples de bobo et ce ton faussement léger. C’est pour cela que l’on aime détester Maggie a un plan, un film spontané, bavard, généreux et dans un souci constant de soigner ses protagonistes.
Eternelle innocente au visage pure et aux intentions louables, Greta Gerwig ajuste une nouvelle fois très bien sa physionomie atypique à son personnage perdu et maladroit. Elle est au centre de ce triangle amoureux, tandis que le récit est principalement influencé par ses décisions, qui affectent gravement le devenir des personnages. Comble de l’histoire, celle-ci veut seulement faire le bien, tandis que ses choix provoquent le chaos.
Autour d’elle, Ethan Hawke est parfait en homme égoïste et romancier refoulé, alors que Julianne Moore incarne la froideur des sentiments avec une grande classe. Mais ce qui manque à Maggie a un plan est une dose de nouveauté, car tous ces thèmes, très contemporains, ont déjà été soulevés par ses pairs. Avec, encore et toujours, Noah Baumbach en tête de lice.
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