Un petit biopic en guise d'hommage à la comédienne Maria Schneider, adapté du récit de sa cousine Vanessa, journaliste reconnu et écrivain.
Sans grosse faute de goût, sans propos démonstratif post metoo particulièrement lourd, insistant ou anachronique, le film de Jessica Palud souffre simplement de son caractère plat, et ce n'est pas la dernière demi-heure consacrée à une forme de rédemption lesbienne qui emporte davantage l'adhésion...
Heureusement, la réalisatrice peut compter sur la renversante Anamaria Vartolomei dans le rôle principal, et sa performance justifie presque à elle seule l'existence de "Maria". D'une beauté parfois surnaturelle, et dotée d'un talent de comédienne proportionnel, la jeune Anamaria aimante la caméra autant que le regard du spectateur, et parvient ponctuellement à nous captiver et à compatir pour le destin brisé de son personnage, victime des hommes et de son époque certes, mais aussi d'elle-même, de ses origines familiales complexes, et du milieu anthropophage du cinéma...