Drame policier signé Julien Duvivier, "Marie-Octobre" évoque un peu dans son synopsis les meilleurs titres d'Agatha Christie.
En effet, quinze ans après la Libération, une femme réunit les membres d'un réseau de résistance qui se sont perdus de vue, au prétexte d'un dîner de retrouvailles.
En réalité, elle leur annonce qu'elle vient d'apprendre que l'un d'entre eux est un traître, qui a "vendu" ses compagnons à la Gestapo, provoquant à l'époque l'assassinat de leur chef vénéré...
Un climat de méfiance et de suspicion s'installe alors, chacun des membres du réseau se voyant tour à tour suspecté, au fur et à mesure que des vérités éclatent autour de cette sinistre soirée de 1944. Finalement, chacun avait de bonnes raisons de trahir, mais un seul est le véritable coupable...
Polar psychologique sur fond de Résistance, "Marie-Octobre" s'avère particulièrement agréable à suivre, grâce à un suspense savamment entretenu et à une interprétation remarquable, assurée par une troupe de comédiens prestigieux, parmi les meilleurs de l'époque (Danielle Darrieux dans le rôle-titre, entourée de Paul Meurisse, Lino Ventura, Serge Reggiani, Noël Roquevert, Bernard Blier...).
Un petit chef d'œuvre de whodunit historique à la française.