Ce 𝑇𝑒𝑥𝑎𝑠 𝐶ℎ𝑎𝑖𝑛𝑠𝑎𝑤 𝑀𝑎𝑠𝑠𝑎𝑐𝑟𝑒 tente de redonner vie à la figure légendaire de Leatherface, mais se heurte à un sérieux manque de substance. L’idée de confronter l’icône horrifique à un groupe de jeunes influenceurs, venus transformer une petite ville texane en havre branché, avait du potentiel. Malheureusement, le film peine à en tirer quoi que ce soit de pertinent. Plutôt que de véritablement explorer la gentrification ou les tensions sociales, il effleure ces thèmes de manière superficielle, sans jamais les approfondir. L’histoire tourne rapidement à vide, et même le retour de Sally Hardesty, l’héroïne du film original, semble purement décoratif. Elle incarne une figure de vengeance, mais son rôle est tellement sous-exploité qu’il en devient presque dérisoire. À aucun moment, le film ne parvient à susciter l’intensité ou la terreur qui faisaient la force de l’œuvre fondatrice.
La scène du bus, cependant, se distingue comme un rare moment d’inspiration. L’ironie de cette confrontation entre Leatherface et une bande de jeunes, dont le premier réflexe est de sortir leur téléphone pour filmer, touche juste. Un influenceur lançant un vain "Try anything and you're canceled, bro" avant le massacre, est à la fois grotesque et terriblement drôle. C’est le seul moment où le film parvient à marier horreur et satire de manière efficace. Pourtant, cette éclaircie ne sauve pas le reste d’un film laborieux, dépourvu de tension et rempli de personnages sans âme.