Après Pearl et X, Ti West conclut sa trilogie avec MaXXXine, et toujours Mia Goth, ce coup-ci en plein L.A. des 80's. Ce n'est pas comme si les looks et les choucroutes pouvaient laisser le moindre doute à ce sujet.
Maxine poursuit donc sa quête de célébrité, toujours aussi déterminée à ne laisser personne se mettre en travers de son chemin et qu'est-ce que Mia Goth est convaincante dans ce rôle (cf. la scène avec l'ersatz de Buster Keaton dans l'allée). Il y a pas mal de beaux noms pour les seconds rôles mais ils sont peu exploités, hormis Kevin Bacon et Elizabeth Debicki qui a beaucoup de présence, et qui après avoir incarné Lady Di, semble s'être amourachée des vestes à épaulettes.
Tout d'abord les quelques points négatifs, pour moi.
Un traitement de l'image classique, là où un grain VHS qui nous aurait replongé 40 ans en arrière, à l'instar de ce qui avait été fait pour X, situé dans les années 70.
Un rythme un peu inégal en milieu de film.
Une bande son efficace mais pas assez présente, j'attendais plus de synthé et suis un peu restée sur ma faim. Rassurez-vous, je me suis quand même dandiné sur Animotion.
A côté de ça, j'ai aimé ce film. Pas dur, le réalisateur et moi, on aime les même films, et voir les hommages à Argento, De Palma et j'en passe, ça fait écho chez moi et ça fonctionne. Les scènes de meurtres façon Giallo, j'en redemande et ce dès le premier gros plan sur la main du tueur gantée de cuir.
Maxine est un personnage féminin fort et marquant et la façon de traiter le personnage à divers époques, divers âges et bien trouvée, bien réalisée.
En faire une héroïne est un joli pied-de-nez à l'hypocrisie bigote présente alors et maintenant aux Etats-Unis. Il n'y a qu'à voir la façon dont elle regarde les manifestants de haut et de loin.
Je sens le film d'amoureux de cinéma de genre, cette trilogie en est une vibrante et flamboyante déclaration d'amour et pour moi, ça pardonne bien quelques maladresses.
Je vous laisse, j'ai Billy Idol à aller écouter.