Au Nord rien de nouveau (ou presque)
Mikael Blomkvist, journaliste au magazine Millenium, fourre son nez dans les affaires de Wennerström, un industriel apparemment véreux, ce qui lui vaut quelques démêlés judiciaires.
Lisbeth Salander est une jeune femme d'un genre plutôt anticonformiste (tatouée, bi, peu avenante, piercée de partout, vous voyez le topo) doublée d'une enquêtrice et hackeuse de génie, aucune information ne peut lui échapper. Son statut socialement fragile lui vaut d'être une proie facile pour son tuteur financier libidineux mais elle ne va pas se laisser faire.
Elle et Blomkvist vont faire équipe pour tenter de savoir ce qui est arrivé à Harriet, la fille de Vanger (un industriel ennemi de Wennerström), disparue depuis plus de quarante ans.
Le meilleur générique pour un James Bond depuis que Maurice Binder a tiré sa révérence (si si, je vous assure), c'est sans doute un peu trop pour un tel film mais ça en jette visuellement (très étrange la reprise d'Immigrant Song de Led Zeppelin par contre).
Sinon c'est rien que du classique, du pur polar suédois, avec ses histoires de famille bien glauques, ses bureaux et cuisines Ikea avec d'immondes pervers assis derrière, ses vieux nazis moisissant bien au chaud près du cercle polaire (encore que là ils y sont allés mollo avec le point Godwin), ses forêts et lacs gelés et ... ses punkettes, Rooney Mara a certainement eu le meilleur rôle. Daniel Craig finit de nouveau par se faire torturer, le pauvre ...
Pour la réalisation c'est Fincher qui s'y est collé donc ça ne fait pas un pli, il aurait quand même pu prendre la peine de transcrire tous les documents en suédois au lieu d'en garder la moitié en anglais...