Petite déception au revisionnage de ce film qui m’avait bouleversé dans ma jeunesse lors de sa sortie au cinéma.
Beaucoup moins réceptif à l’atmosphère globale du film, j’ai beaucoup tiqué sur certains défauts. Essentiellement, le manque d’originalité du scénario et le personnage, un poil exagéré, de l’héroïne white-trash américaine dont le parcours difficile ne présente pas de réels enjeux jusqu’au drame final. Par ailleurs, même si la boxe en tant que sport n’est pas le sujet central du film, j’ai trouvé les scènes de combat trop peu réalistes pour en retirer des émotions. Et les intrigues secondaires comme celles de la fille de Clint Eastwood ou le pitoyable boxeur Danger tombent à plat et laissent plutôt froid.
Néanmoins, la dernière demi-heure reste toujours aussi efficace en traitant du sujet délicat de l’euthanasie. Au paroxysme du pathétique et de la VDM, c’est là que le film me semble le plus fin et évite avec goût le sentimentalisme facile. La grande force du film réside surtout dans ses personnages attachants et sobres, le trio d’acteurs Eastwood-Freeman-Swank parfaitement concerné et juste.
Une note un peu sévère à cause du souvenir que j’en avais.
I fought to get into this world and I’d fight my way out