J'y allais un peu en traînant les pieds, intrigué par des critiques souvent dithyrambiques et une certaine affection pour le cinéma d'animation qui ne m'a jamais vraiment quitté. Alors c'est vrai, il faut un petit temps d'adaptation, mais une fois lancée, l'aventure est presque irrésistible : drôle, dynamique et bourrée de trouvailles, « Minuscule » nous plonge dans son univers étonnant et singulier sans (presque) jamais nous en faire ressortir un seul instant.
Le plus fort, c'est que les références à de très nombreux films ont beau être évidentes, l'aspect « épopée », quasiment « parcours initiatique » n'étant pas nouveau, l'œuvre réussit à tracer son chemin, avec un langage qui lui est propre et beaucoup de détails séduisants, à l'image du
détour contraint qu'opère la coccinelle,
donnant à ce moment une dimension presque onirique au film. Et puis c'est donc possible : une vraie belle musique pour accompagner cette histoire reprenant à la fois tous les codes du récit d'aventures pour mieux suivre sa propre voie, le tout porté par une animation surprenante et créative : une réussite.