Cendrillon au bidonville !!!
Vittorio de Sica n'avait pas laissé tomber entièrement ici le Néoréalisme, dont il est un des papas, mais il est ici qu'un très petit ingrédient dans une oeuvre qui est en fait un conte de fées, lorgnant principalement sur "Cendrillon" l'héroïne étant remplacée par un orphelin naïf et gentil du nom de Toto et la marraine par la vieille dame qui l'a élevé, où les pauvres sont braves et solidaires et où les riches sont juste avides...
Le réalisateur ne trahit jamais ses thèmes de prédilection habituels, il change juste le registre et ça lui va très bien puisqu'il réussit une comédie poétique drôle, inspirée, divertissante et vive. Les bons sentiments, l'amour, la bonté finissent par triompher à leurs manières, on est dans un film fantastique donc on peut se permettre de ne pas être réaliste, au contraire, donc ils ont bien raison de le faire ; d'autant plus que ça ne fait que du bien à le voir...
Si personnellement, j'aurais plutôt attribué le Grand Prix du Festival de Cannes (l'équivalent de la Palme d'or à l'époque !!!) ex-æquo à "Mademoiselle Julie" et à "Ève", je ne peux que dire malgré tout que ce film délicieux n'a pas volé sa récompense.