Gregg Araki est pour un génie quand il s’agit d’explorer des milieux marginaux, qui peuvent déranger, et pour le faire avec une crudité de ton incroyable qui se mêle à une réalisation suave qui attenue l’ensemble. Loin d’être antinomique, cette association m’apparaît au contraire incroyablement pertinente pour capter toute l’ambiguité d’une situation, d’un vécu, d’un ressenti. Pour le coup le sujet du film est très fort, et malgré tout Araki parvient à en dégager une sensation complexe qui nécessite du temps pour la décanter. C’est assez fort…