Ouille, ouille, ouille... Il peut arriver aux meilleurs de se planter, et Gus Van Sant le prouve dans les grandes largeurs. Si le point de départ est plutôt intéressant et que le réalisateur exploite avec un certain talent le décor forestier (quelques scènes ont visuellement une certaine gueule), pour le reste... C'est long, larmoyant, souvent pénible et parfois limite grotesque, malgré un ou deux rebondissements potables.
Habituellement si subtil, Van Sant y va ici avec ses gros sabots, l'ensemble apparaissant souvent terriblement démonstratif et lourdaud, à l'image de nombreux dialogues insignifiants et du pathos en veux-tu en voilà... Même Matthew McConaughey apparaît un bon cran en-dessous de ses dernières prestations, sans parler d'une Naomi Watts encore plus fade que d'habitude. Reste une poignée de moments touchants, mais mieux vaut vite oublier ce gros loupé ayant trop souvent des allures de téléfilm du samedi après-midi : bref, à éviter, et je n'aurais pourtant jamais pensé écrire cela d'une œuvre signée par l'auteur d' « Harvey Milk »...