Oblivion par Kroakkroqgar
Concrètement, ‘Oblivion’ n’invente rien. Tous les concepts que le film propose ont déjà été vu dans d’autres films de science-fiction. ‘The Island’ évidemment, auquel il emprunte même l’esthétique épuré, mais aussi ‘Total Recall’ ou ‘Matrix’.
Et pourtant, ‘Oblivion’ reste plaisant, comme s’il se situait entre le condensé et l’hommage. Du coup, la narration est particulièrement claire, d’autant que les mécanismes en jeu ont toutes les chances d’être connus du spectateur. Le scénario n’est donc pas révolutionnaire, mais une intrigue amoureuse éveille l’attention. Sans être la clé de voûte du récit, les relations entre les personnages soulèvent des questions intéressantes. En tout cas, le récit est satisfaisant, et ce malgré quelques incohérences. On peut se demander entre autre pourquoi faire des Jack Harper conscients en phase 2, alors qu’une armée sans âme avait été menée en phase 1.
A côté de ça, l’esthétique du film se veut particulièrement sobre. Ce sont principalement des paysages désolés qui emplissent l’écran, uniquement contrasté par le blanc immaculé des technologies futuristes. Tom Cruise incarne un héros du même acabit, ni trop lisse, ni trop creusé, mais toujours sympathique.
On regrettera quelques faux-raccords grossiers pendant la séquence où Tom Cruise tombe dans le premier piège des Scavs, mais le film aura la bonne idée visuelle de présenter l’hélicoptère-libellule, à la fois beau et capable des voltiges aériennes particulièrement fluides. Enfin, la bande-originale de M83 représente encore une qualité du film, même si les morceaux ne sont pas aussi marquants que ce qu’on aurait pu imaginer.
Un film de science-fiction plaisant.