Quand nos certitudes se foutent de nous
Et comment nos émotions font yoyo. J'ai trouvé amusant de voir comme on se faisait manipuler pendant tout le film. Comme on était révolté et dégoûté par le comportement d'Alex, et comme, après son revirement, on se prend à éprouver de la pitié pour lui. De la pitié ?! Attends, tu te fous de moi ?! Non non, c'est bien ça, de la compassion et de la pitié pour le salopard qui nous a fait gerber pendant les 45 premières minutes du film avec son comportement malsain et sa violence gratuite.
Clairement, le film a vieilli. Le côté tout vieux passe un peu moins bien maintenant (en tout cas pour moi), mais la brutalité, la violence amorale et la torture psychologique ont gardé leur puissance. On en sort vaguement écœuré, franchement choqué, et surtout, complètement paumé dans nos valeurs. Mais tant mieux, n'est-ce pas ? Qu'on s'interroge un peu sur ces valeurs, qu'on voit à quoi elles résistent. Ou pas.