Esthétiquement exceptionnel. Les décors sont détaillés: chaque ville, bien qu'imaginaire, possède de nombreux détails prélevé sur l'architecture réelle (par ex les batiments parisiens sont de style art déco). Les costumes sont incroyables, fous. Le maquillages et les effets speciaux des hybrides sont nickels et cocasses pour les bestioles. Bref un délice visuel.
Yorgos reste sur ses thèmes de prédilections : l'enfermement et la dépossession de soi. Mais ici l'enfermement est plus subtil. Dans la 2e partie du film il s'étire (l'enfermement) pour aborder l'emantipation des femmes. Émantipation qui passe par la découverte et l'appropriation de son corps et du plaisir sexuel, de l'éducation (philosophique et scientifique ici), des rencontres et des voyages. On ne peut qu'êtee d'accord avec ce genre de message.
Tjs avec Yorgos on reste dans les paradoxes, dans Canine c'etait le noyau familial qu'on découvrait être une prison malsaine,
là c'est la maison close qui fini de donner sa liberté à Bella.
A mon sens l'amour peut aussi être vecteur d'émantipation losqu'il n'est pas mis dans une case (par ex: le couple). Donc je trouve ça dommage que ce sentiment ne soit pas traité. Mais comme il réalise un genre "d'anti-conte", sa position s'entend.
Le scenario est cool, un peu sans surprise mais bien mené, bien rythmé. Évidemment les pauvres créatures ne sont pas celles qu'on croit, mais ça me gave un peu de voir des films binaires : femmes fortes vs hommes nullos. Cet aspect pseudo politique plaira au neo-féministes décérebrées.