Après le massacre de son ami Leiter et la mort de sa femme, James Bond veut se venger du dealer de drogue Sanchez responsable du carnage. Faisant cavalier seul, son permis de tuer lui est retiré par M. James se retrouve pour la première fois sans mission.


Et c’est bien ce qui est embêtant. L’espionnage étant absent de ce film d’espionnage, à quoi peut-on se rattacher ? Et bien la seule et unique réponse reste les femmes. Ce sont à mon avis les plus belles et les plus intéressantes James-Bond Girl de la série. Carey Lowell et Talisa Soto sont à se damner. On attend avec impatience leur apparition, leur mise en scène, leur effeuillage devant un Timothy Dalton qui fait étrangement bien petit. Le méchant Sanchez (Robert Davi) est pour sa part bien plus charismatique.
Pour ce qui est du reste, John Glen est à bout de souffle (déjà qu’il n’en avait plus beaucoup), le scénario semble bricolé et on nous rejoue à qui mieux mieux un petit coup de requin par ci, un sous-marin sonde par là, des missiles stinger de l’autre côté et des Japonais pour acheter de la drogue à foison par là-bas. Quant à la poursuite finale en camion-citerne, on rentre juste dans une quatrième dimension fantastico-fictionnelle consternante. Roue arrière, roue sur le côté, cascade guignolesque... On a juste hâte que ça se termine.
Côtés réjouissances (à part Carey Lowell et Talisa Soto inoubliables), ce jeune bellâtre de Bénicio del Toro est formidable en minet gominé, protecteur dévoué de Sanchez. On est ravi de trouver un Q plein d’humour bien plus présent que ces apparitions précédentes, et la toute nouvelle option « violence décisive » n’est pas pour déplaire et secouer un peu la tenu flétri de l’ensemble (explosion de tête, décapitation, fouet, déchiquetage par requin ou par machine, ça charcle quand même pas mal !). Un point demeurera remarquable, la scène de baston façon western type Lucky Luke lorsque James Bond rencontre Bouvier pour la première fois. Ça castagne de partout, bouteilles de whisky fracassées, miroir de bar en miette. Un vrai régale.


De par un rendez-vous raté avec le public, Timothy Dalton ne reviendra pas.

Totor
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le 10 nov. 2011

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