J’attendais vraiment de voir ce film et je regrettais vraiment de ne pas avoir pu le voir au cinéma en raison de la période particulière que nous vivions alors.
D’une part, parce que l’univers de Pinocchio m’a depuis l’enfance passionné et que j’étais curieux de voir le traitement qui allait en être fait, d’autre part, parce que du réalisateur Matteo GARRONE j’apprécie énormément son travail sur la photographie et sur la gestion des caméras pour rendre un ressenti très brut, poisseux et cru des univers qu’il décrit. L’idée de ce point de vu transposé à l’univers du conte m’intéressait au plus haut point.
Je suis sorti de ce film complètement séduit, et pour être honnête, j’ai été absorbé et conquis par la proposition des les premières minutes du film et n’ai pas détaché ou senti la moindre lassitude ou réserve tout du long. J’ai adoré le traitement de l’histoire, plus proche du conte original que de la version de Disney, ses dialogues constants entre un réel peu reluisant mais empli de sentiments positifs et la féerie d’un monde plus attirant mais en définitive malsain, sa direction artistique m’a enchanté tant dans les décors, les costumes, les paysages que dans le traitement des personnages. Le mélange live et prises en motion capture tient la limite entre onirisme étudié et boulimie de trop en faire nous permettant de plonger dans l’univers sans jamais s’y sentir forcé.
Vraiment ravi d’avoir pu découvrir ce film, qui restera hélas peu connu à cause d’une naissance perturbée par des éléments externes.
J'espère vraiment une sortie en format physique un jour, pour l'accueillir sur mes étagères.