Norman Bates après un séjour de 22 ans en asile psychiatrique est de retour au Bates Motel et entre son job de commis de cuisine dans le resto du coin et sa nouvelle amitié d'avec la jeune Mary Samuels, il compte bien reprendre une petite vie tranquille, remettre son motel à flot et pourquoi pas par la suite planter quelques rhododendrons ou toute activité occupant le bon citoyen lambda.
Mais c'est sans compter sur les coups de fil mystérieux, les étranges apparitions aux fenêtres qui laissent à croire que M'ame Bates serait encore de la partie pour faire flancher la raison de son rejeton.
Notons que cette dernière ne semble pas avoir besoin de grand-chose pour se refaire la malle.
Personnellement, j'aime beaucoup (ceci est un euphémisme) Psychose d'Alfred Hitchcock auquel je ne trouve aucun défaut, en m'attaquant à sa suite je ne m'attends pas à trouver un film du même niveau, j'en espère juste une oeuvre réussie et respectueuse de son illustre devancière (1). Et ce fut le cas.
Richard Franklin ne livre pas un chef d'oeuvre, néanmoins, Psychose II se révèle une bonne surprise, le film étant efficace et laissant transparaître l'admiration de son réalisateur pour Hitch'.
Efficace car on y trouve un suspense maîtrisé. Les meurtres en eux-mêmes sont assez expédiés et ne deviendront pas cultes, mais les scènes qui les précèdent se révèlent anxiogènes, exploitant bien l'aura inquiétante de la maison.
Efficace car on retrouve Anthony Perkins dans son rôle le plus emblématique, à noter que si un autre acteur l'avait remplacé ce serait tout le film qui en aurait été moins percutant tant la seule évocation du nom "Norman Bates" te fiche le visage de cet acteur dans le ciboulot. Je n'accepterai aucune contradiction sur ce point.
Point.
Le reste du casting est sympathique ma foi, entre le joli minois de Meg Tilly et Vera Miles qui revient elle aussi, accompagné du tailleur beigeasse le plus vilain de l'histoire.
Efficace car bien que surfant sur un rythme pépère, le film n'ennuie jamais, c'est du boulot maîtrisé que nous sert Franklin. Maitrisé, mais sans réelle folie ou audace et c'est surement pour cela que ce film qui a pourtant bien marché à sa sortie est un peu tombé dans l'oubli.
Après l'histoire en elle-même recèle peu de réelles surprises, le twist final restant assez convenu mais, à l'image de film, cela fonctionne.
On retrouve le motel, on retrouve la maison, on retrouve même Hitch, l'espace d'un instant fugace, telle une ombre planant sur le film https://imagizer.imageshack.us/v2/1172x599q90/540/zqQ9JY.jpg.
Lui qui aimait tant à apparaître furtivement dans ses longs-métrages, espérons qu'il aura apprécié le clin d'oeil.
Moi oui.
(1) Ouais, j'n'ai pas réussi à me décider entre "prédécesseurE", "prédécessrice" qui sont moches mais moins que " prédécesseresse" .