Va fa enculo ! Scusez, j'appelle le perroquet de Dieu.
A la vue de mon titre on se dit que j'ai grillé mon dernier fusible mais il n'en est presque rien et la suite vous fera comprendre de quoi il retourne.
J'aime bien Quatre mouches de velours gris nonobstant le fait qu'il n'est pas un très très bon film, je lui enlève même un petit point après revoyure. Collez-moi des lunettes sur le pif et je nonobstante, parfaitement.
Tout d'abord, pour ce qui de l'habillage, Argento en est encore à ses débuts mais filme déjà putainement de bien et tente des trucs sans cesse histoire de voir ce que ça donne.
Du coup Quat'mouches est très beau à regarder, mais même si certains effets fonctionnent bien, comme lorsque la caméra suit les à coups que porte une à une les méchantes marches d'un escalier à une pov' caboche qui n'en demandait pas tant, ou encore pour la géniale scène finale, d'autres me paraissent bien trop kitsch et dispensables, comme le coup des rideaux de théâtre du début ou le fabuleux ralenti d'une balle de revolver se logeant dans une épaule qui, comme la tête précédemment citée, a eu la guigne de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment.
Entre le tronc et le bras, donc, même pour les plus originaux.
Autre curiosité de ce film : son casting, pour le moins éclectique.
A côté de l'acteur principal finalement peu marquant, on trouve la diaphane Mimsy Farmer (était-il d'ailleurs vraiment utile de la "blanchir" encore plus en la maquillant à la truelle ?) et la plus jolie que son patronyme ne le laisserai penser, Francine Racette. Egalement Jean-Pierre Marielle et son accent français à couper au couteau.
Mais le plus surprenant viens bien sur de la présence de Bud Spencer qui incarne Dieudonné (non pas celui-là, un autre), "Dieu" pour les intimes.
Ce qui me tarabuste le plus, c'est l'humour qu'Argento essaie de faire passer dans son film et qui si des fois il me fait sourire, la plupart du temps me laisse pantoise à me dire que c'était pas franchement utile, comme lorsque l'on nous sert des choeurs scandant "Halleluuuuuuuuuja" lors de la première apparition de Dieu (non pas celui-là, Bud) ou encore quand nos protagonistes déambulent lors d'une exposition de cercueils. A se demander quelle mouche les a piqués.
Pis faut dire que le plus marrant c'est presque le jeu de Mimsy Malévich à la fin. Mais c'était pas sensé l'être. Flûte.
En somme un film pas mal, presque un passage obligé pour les amateurs du réalisateur transalpin mais qui reste fort dispensable pour les autres t'sais.
T'sais.
Badum Tss.