Déception.
Pour sa première réalisation américaine, Hitchcock livre un film, certes pas mauvais, mais qui loin de m'impressionner m'a même plutôt ennuyée. Le genre d'ennui qui n'est pas assez grand pour ne pas attendre de voir si cela se réveille un peu par la suite mais tout de même suffisamment pour finir indifférente à l'histoire qui se déroule sous vos yeux.
J'aime bien l'idée que le personnage le plus important sur lequel repose tout, feue Rebecca, n'apparaisse jamais et encore mieux, que l'on nous ne la dévoile même pas ne serait-ce que sur une photo, dans un souvenir, etc. Il n'est nul besoin de la voir d'ailleurs, on se l'imagine parfaitement. Par contre, je ne sais ce qu'il en est dans le livre de Daphné du Maurier, mais certains actes de Maxim me paraissent soit idiots, soit incompréhensibles...
Le problème c'est que pour moi le film peine à démarrer et est trop long. L'arrivée à Manderley, son ambiance étrange, la gouvernante antipathique, c'est bien beau mais ça se traîne... Et je n'ai jamais été séduite par les interprètes de ce thriller psychologique.
Joan Fontaine est belle, très belle, mais à la voir au bord des larmes pendant deux heures j'avais juste envie de la prendre par les épaules et de la secouer un peu, j'ai trouvé que le jeu de l'ampoulé Laurence Olivier avait sacrément vieilli et finalement, seul George Sanders trouve grâce à mes yeux en amenant un peu de fraîcheur et d'énergie à un film qui en a bien besoin.
Je ne mets pas une note trop basse parce que comme dit plus haut, le film n'est pas mauvais et certaines scènes vers la toute fin (le procès, l'incendie) relèvent un peu le niveau, c'est juste qu'au vu de son réalisateur que j'affectionne plutôt et de la réputation du film, je m'attendais à mieux, beaucoup mieux... Et je n'ai pas vraiment retrouvé ce cher Alfred.
J'ai bien vu que vous aimiez plutôt, mais ne visez pas la tête hein !