Là, j'avoue avoir été conquis. Vraiment.
Pour moi, ça commence avec ça: les rues sont européennes. Espagnoles. Le décor familier. Faut quand même dire qu'une ville en Espagne et un vieil immeuble itou, même si on est un vrai no life, ça paraît plus proche qu'un building de ouf à New York ou une ferme texane.
Moi, l'efficacité s'est jouée à ce niveau, donc pendant l'intro qui a effectivement tendance à traîner. Mais moi ça m'a été.
Il y a manifestement des choses qu'on ne sait pas, dans ce film, des faits que nous ignorons et qui rendent opaques certaines interaction avec ce qui se passe en dehors de l'immeuble. Mais pourquoi devrions-nous savoir? Le mode en vogue de la "caméra embarquée" est ici bien assumé de ce côté là. On ne sait pas parce qu'on ne sait pas. Et pis c'est tout. Et Jacques Chancel (ou les Infiltrés) ira se faire foutre.
A la limite, mais ne spoilons point, le final m'a presque déçu par rapport à la tenue haletante de 90% du film.
Le moment que j'ai aimé: quand des personnages se penchent du dernier étage vers la cage d'escalier, et qu'une vieille tête de zombie/infecté/machin bien ensanglantée apparait presque à chaque pallier, vorace...
Un des rares films de "zombies" (et j'aime ça) que je n'ai pas regardé en aristocrate esthète collectionneur désabusé, mais qui m'ait au contraire réellement tenu en haleine et foutu l'angoisse.
Ouais, définitivement, une réussite.