J'ai une méga-admiration pour le cinéma du géant Akira Kurosawa, mais j'avoue que ses "œuvres de vieillesse", celles qui viennent après son dernier grand sommet Ran, ont la fâcheuse tendance à me laisser indifférent. Rêves n'est pas l'exception à la règle...
Flinguez-moi si vous voulez, mais loin de la complexité et de la nuance fascinantes d'un Barberousse ou d'un Dodes'kaden, j'ai trouvé Rêves simpliste. C'est bien beau de parler de guerre, de nucléaire, d'écologie mais encore est-il qu'une réflexion plus poussée aurait rendu le tout plus pertinent. La dernière partie notamment avec retour à la terre complet fait plus penser à un mauvais clip de campagne pour une secte, dans laquelle les membres doivent travailler dans des fermes délabrées et isolées du reste du monde, qu'à une véritable vision sur la vie dans la simplicité, l'autarcie et dénuée le plus possible de matérialisme.
On peut ajouter des longueurs, notamment dans le rêve Le Tunnel, et au passage un portrait très limité de Van Gogh (coucou Martin !).
Reste, pour terminer sur une touche positive, qu'à 80 piges et presque aveugle, Kurosawa était toujours un véritable génie de la peinture, sauf que le pinceau était remplacé par la caméra ; ce qui donne un visuel qui en met plein les yeux. Mention spéciale à la promenade dans les tableaux de Van Gogh.