Cassandre est une hôtesse de l’air depuis quelques années et explore avec nonchalance cette vie tumultueuse. Elle boit en vol, travaille pendant les vacances de Noël et fait la fête durant ses escales, guidée par un désir viscéral de s’enfuir au dessus des nuages pour ne pas affronter le deuil de sa mère.
Inscrite sur Tinder sous le pseudo Carpe Diem, elle mène une vie marquée par l’éphémère et l’inattendu, un changement perpétuel qui devient son quotidien. Elle n’a pas de véritable maison, aime se faire surprendre par le soleil ou la neige au gré de ses voyages. Sous l’incompréhension de ses proches, elle explique qu’elle n’en a rien à foutre des conventions sociales, des attaches amoureuses ou amicales voire familiales. Elle vit, existe sans penser au lendemain, sans se soumettre au règlement de sa compagnie car c’est une femme profondément humaine, altruiste et sensible qui s’exempte du politiquement correct.
Au delà de ce personnage atypique mais attachant, le film décline le message de son titre dans son esthétique. L’improvisation est reine et la mise en scène priorise la contemplation du ciel, du monde et de l’image, rien à foutre de la lisibilité diégétique.
Ce film dresse le portrait d’une jeune femme qui se construit encore, attirée par la fougue et l’adrénaline mais poursuivie par des souffrances enfouies. Il ébauche la dure réalité sociale du métier dans une dimension critique, presque politique.