L'univers Star Wars, je fais partie de ceux qui ont grandi avec. J'ai encore au fond d'un carton des dizaines de figurines datant de ma préadolescence, et un AT-AT Walker encombre un placard familial (ça prend de la place ces choses-là). Quand les épisodes I à III étaient sortis, la déception avait été cruelle. Des scénarios poussifs, une mise en scène inexistante (plan de base: deux personnages qui parlent devant un décor numérique), des ajouts à l'univers qui frisaient l'insulte aux fans (les Midi-chloriens, les Gungans), et le futur Darth Vader en sale gosse/ado névrosé. Même Yoda en images de synthèse avait l'air de s'emmerder, comme un acteur qui rempile parce que c'est dans son contrat et qu'il faut bien payer les traites de la résidence secondaire.
L'épisode VII avait enfin réussi à inverser la courbe de la médiocrité, sans doute parce que Georges Lucas avait été maintenu à l'écart. Et là, avec Rogue One, je retrouve enfin, après trente et quelques années, l'émotion ressentie devant la première trilogie. Bien sûr tout n'est pas parfait; le premier acte est un peu brouillon, et les nouveaux personnages sont jetés dans l'action (et, le plus souvent, meurent) avant d'avoir eu le temps de s'affirmer en tant qu'individus. Mais l'esprit de la saga originelle est là et bien là.
Tiens, je vais peut-être ressortir mes figurines du carton.