Désigné comme une oeuvre "hors saga" bien qu'il fasse la jonction entre l'épisode 3 et l'épisode 4, le statut particulier de Rogue One pouvait nous faire espérer qu'il s'agirait d'un film qui se demarquerai des précédents opus.
Nous pouvions par exemple attendre un renouvellement des enjeux scénaristiques et des différentes pistes de réalisation ou encore traitement esthétique fondamentalement novateur de la part de Gareth Edwars le réalisateur. C'est sur ce point pour le moins important que Rogue One déçoit.
S'il est vrai que le film essaye par moments d'amener une vision plus sombre et moins dualiste de l'univers Star Wars et qu'il propose quelques trouvailles visuelles intéressantes lors de certaines scènes, il retombe dès la séquence suivante dans ce que l'on pourrait appeler du "fan service".
On assiste alors à une interminable bataille spaciale certes nécessaire par rapport à la continuité de l'histoire mais sans quelquoncque originalité ni saveur.
De plus, quand l'épisode 7 sortit l'année passée réussissait à introduire de nouveaux personnages charismatiques et psychologiquement développés (Kylo Ren pour ne pas le citer), ceux introduits dans Rogue One se voient malheureusement réduits à des rôles fonctionnels et cela empêche par conséquent toute identification avec le spectateur.
Au final, hormis dans ses cinq dernières minutes dans lesquelles un choix scénaristique fort est exploité jusqu'au bout, Rogue One est un film qui malgré un potentiel intéressant déçoit et qui traduit peut être les limites de l'exploitation artistique de l'univers Star Wars, un univers qui en dépit de sa richesse esthétique et de sa dimension culte, n'est peut être pas exploitable éternellement.