Au nom de l’amour
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le 24 janv. 2020
Harry Langdon est considéré comme le quatrième comique américain muet après Charlie Chaplin, Buster Keaton et Harold Lloyd. Mais au contraire des trois autres, la postérité, ce juge impitoyable, l'a expédié dans un quasi-oubli. Enfin, c'est injuste de tout mettre sur le dos de la postérité. Le manque de talent y a fait aussi. On est à mille lieues du génie comique des Chaplin, Keaton et Lloyd. Ses films sont ponctués de longueur qui nuisent considérablement au rythme et l'acteur en faisait trop dans les gesticulations. Mais de temps en temps, il y avait un éclair de génie. Par exemple dans The Strong Man, il y a cette scène excellente où le protagoniste saute d'un bus en marche, dévale une pente pour atterrir finalement dans le même bus, exactement à la même place où il était...
L'histoire, notre protagoniste est un jeune homme surprotégé par ses parents. Un jour, il croise par hasard la route d'une jeune et séduisante trafiquante de drogue en fuite. Il va se mettre dans la tête qu'il l'a séduite et qu'elle est devenue sa promise. C'est pour cela qu'il n'a pas de regard, si ce n'est hostile, pour la jeune femme, que ses parents le verraient bien épouser...
Dans ce film-là, bonne surprise, pas de longueur ou de faute de rythme, l'acteur en fait beaucoup trop dans la gesticulation à vide lors de la séquence avec le mannequin habillé par un policier mais c'est peut-être la seule scène qui souffre de son manque de talent. Le reste se regarde sans déplaisir même si on ne rit pas à gorge déployée.
Et puis, il y a l'éclair de génie. Une séquence de quelques minutes absolument magistrale dans sa construction et, heureuse exception, dans son jeu d'acteurs, où le protagoniste essaye de tuer sa fiancée lors d'une promenade en forêt et qu'il s'y prend de la manière la plus lamentable du monde. Même si je suis mitigé sur le talent d'Harry Langdon, je ne peux que lui reconnaître cette scène, cet éclair de génie.
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Créée
le 15 avr. 2017
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