You have the grand gift of silence, Watson, it makes you quite invaluable as a companion
Sherlock Holmes et John Watson interrompent une cérémonie occulte de Lord Blackwood, un criminel aristocrate et prétendu maître en magie noire. Celui-ci est pendu, mais semble être mystérieusement revenu d'entre les morts peu après ...
Différents éléments du canon sont passés à la moulinette pour un scénario original (dans le sens : jamais écrit par Conan Doyle) saupoudré d'un peu de steampunk. L'enquête se fait plus musclée là où, dans les nouvelles, Holmes ne fait souvent que relater les moments d'action. Le héros est bien plus drôle, excentrique et immature que dans les écrits, c'est pas Downey Jr pour rien, mais n'en reste pas moins un maître du déguisement et un observateur de génie. Watson a également un rôle plus actif que celui du simple confident souvent incrédule bien que brillant médecin et officier de carrière, ici il sauve les fesses de Holmes plusieurs fois, on a ainsi un duo d'action façon "vieux couple de mâles hétérosexuels" qui fonctionne au vitriol comme avec un certain médecin de télévision récent lui-même inspiré de Holmes, la boucle est bouclée. Irène Adler, aventurière et maître-chanteur dans une seule nouvelle (Un scandale en Bohème) devient ici une voleuse professionnelle et Holmes a une attirance sexuelle pour elle, après tout pourquoi pas. Elle n'en réussit pas moins à doubler Holmes, de manière un peu différente ici.
Quelques détails sont outrageusement inutiles (les combats de fosse avec des ralentis où il explique ce qu'il va faire subir à son adversaire en combat, les sadiques apprécieront) pendant que d'autres sont bienvenus (des citations prises ça et là dans les nouvelles de Conan Doyle dont celle du titre de ma critique, l'explication des déductions de Holmes ...). En bref c'est rien que du divertissement léger mais c'est mieux filmé qu'une série policière, je m'attendais à pire quand j'ai vu les noms de Guy Ritchie et de Robert Downey Jr associés au héros de fiction le plus adapté qui soit.