Un voyage à travers notre époque qui ravit par la justesse et la multitude des sujets traités. Toutefois, le film peine à se réinventer et vire à la reconstitution larmoyante.
Le réalisateur fait le choix d'un biopic éclectique sur les multiples aspects qui façonnent la vie de Simone Veil. On ressent alors cette impression de voyage. Ainsi, celui-ci emprunte finalement très peu au film politique, mais évolue surtout comme un film portant sur la Shoah et ses mémoires. Le film aborde aussi sa vie de famille et le fait d'être une femme.
J'ai trouvé que cette diversité s'entremêle de façon plutôt réussie, bien que l'on puisse parfois se sentir perdu dans cette multitude d'ellipses.
Bien que certaines scènes soient marquantes et certaines points de vue nouveaux, le film s'embourbe dans une reconstitution des camps de concentration certes nécessaire, mais déjà vue et revue au cinéma. Mis à part la scène dans le train, le parti-pris est moindre.
Rebecca Marder excelle tandis qu'Elsa Zylberstein, accompagnée de prothèses peu réussie ne peut convaincre.
Cependant, ce film s'inscrit dans la macabre actualité de notre funeste époque en véhiculant un message nécessaire et fédérateur. "Unie dans la diversité". C'est un film à montrer impérativement dans les collèges et les lycées.